Aujourd’hui les recommandations de santé préconisent de manger 5 fruits et légumes par jour. Pour maintenir ce nombre, il faut bien sûr consommer des fruits, et la naturopathie préconise plutôt de consommer les fruits crus seuls en dehors des repas.
Voici pourquoi :
L’équilibre acido-basique
Le corps a besoin d’équilibre pour bien fonctionner. On peut penser par exemple à la température, à la glycémie, mais on pense moins souvent à l’équilibre acido-basique. Le corps a besoin de maintenir un taux d’acidité plus ou moins « neutre ». On se réfère au « pH » lorsqu’on parle d’acidité (sur une échelle de 0 à 14 : un pH en dessous de 7 est acide, un pH supérieur à 7 est alcalin).
Les différents compartiments du corps vont fonctionner à différents pH, donc différentes acidités. Par exemple : l’estomac a un pH est acide, la peau légèrement acide, et sang très légèrement basique.
Le corps utilise un grand nombre de mécanismes afin de maintenir cet équilibre fragile, essentiel à notre santé.
Pour l’aider et éviter qu’il ait à compenser trop d’acidité, on peut apporter moins d’acidité par l’alimentation. Par exemple, en consommant les fruits hors des repas.
L’acidité des fruits ?
L’indice PRAL permet de classer les aliments selon leur potentiel effet d’acidification sur le corps. Attention, un aliment acide au goût ne sera pas forcément acidifiant pour le corps.
Tous les fruits n’ont pas le même indice PRAL.
Prenons l’exemple d’une pomme consommée hors du repas : cette pomme contient ce qu’on appelle des acides mais aussi des minéraux qui vont équilibrer cette acidité. Elle va être rapidement digérée, assimilée, les acides vont donc rapidement circuler et être rejetés lors de la respiration. Cela n’aura pas d’impact sur l’équilibre acido-basique du corps.
Si la pomme est consommée à la fin du repas : l’estomac est plein, il a beaucoup de travail et ne sait plus où donner de la tête car ces aliments se digèrent à des pH différents. La pomme va donc rester longtemps l’estomac à 37°C avant d’être assimilée, et avoir le temps de fermenter. Les acides vont être altérés et être mélangés à d’autres substances dans l’estomac, et ne pourront ensuite plus être éliminés en fin de repas par les poumons.
Deux conséquences à l’ingestion d’un fruit à la fin du repas :
- Les acides ne seront pas correctement éliminés par les poumons. Le corps va bien sûr corriger ce petit pic d’acidité, mais lorsque cela arrive quotidiennement, les systèmes sur le long terme se fatiguent et des déséquilibres s’installent.
- Le fruit fermente dans l’estomac. Cela produit des gaz et gêne la digestion. Une personne avec une bonne digestion ne remarquera pas cet effet. Mais une personne à la digestion un peu plus lente ou fragile se sentira plus lourde et ballonnée après son repas, alors que son dessert n’était qu’un fruit !
Des pauses fruitées plus consistantes
Maintenant vous êtes tous convaincus de déplacer votre fruit du dessert à votre pause goûter ou au petit déjeuner !
Vous pouvez sans problèmes consommer plusieurs fruits différents en même temps, et les associer à des graines et des oléagineux : noisettes, amandes, noix du Brésil, de cajou, graines de lin moulues… il y a de nombreuses possibilités.
Le miam-ô-fruits est une bonne alternative pour le petit déjeuner, le goûter, ou même pour un repas du midi léger et digeste. Vous pouvez également réaliser un porridge aux fruits et aux graines de chia, ou des smoothies. Et si vous n’avez pas le temps, une banane, une poignée d’oléagineux et d’autres fruits constituent un encas ou un petit déjeuner rapide et savoureux, riche en fibres, vitamines, minéraux, oligo-éléments, bon acides gras…
Une autre option consiste à manger un fruit 30 minutes avant le repas du midi ou du soir. Ainsi, il aura eu le temps d’être digéré, vous profiterez de ses bienfaits sans les petits désagréments digestifs ou d’acidité.
Quant aux fruits cuits, type compote, vous pouvez les consommer à tous moments de la journée, même en fin de repas !